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Un jour, naîtra un nouveau départ,

Une toute nouvelle face du monde,

On ne sera plus là par hasard,

La crise ne sera plus qu'un souvenir immonde.

On sera guidé par un phare

Nous emmenant à ce que le futur prépare;

Non habitués à un sol régulier,

On volera par peur de tomber.

On vivra pleinement notre vie,

On pourra rectifier le tir,

Accéder plus facilement à nos désirs,

Loin sera l'idée de simple survie.

Au placard les plans B,

On retirera notre toile de sécurité,

On prendra notre chance

En même temps qu'on avance.

L'espoir sera de notre côté cette fois,

L'amour qu'on donne ne partira pas,

On n'attendra pas que la vie vienne,

Au contraire, on en prendra les rênes.

On ne laissera pas les échecs

Nous tirer de force vers le bas ;

La rivière de la tourmente sera à sec,

Plus jamais on ne s'y noiera.

LittleShadow

Le temps reste encore et toujours stoïque

Sous l'air de grandes formules empiriques,

Pour toucher, juste pour sentir un amour

Qui semble me dominer, me prendre de cours.

Elle est ce dont j'aurais toujours besoin,

Son amour m'hypnotise tant et bien

Que tout ce que je vois autour de moi

Est beau et brille avec éclat.

La nuit, je rêve que le ciel t'a envoyé,

Sans ta présence, ma vie est si isolée,

Tu pourrais changer mon quotidien

Avec simplement des p'tits riens.

Tu effaces la tâche de l'hiver

Telle une fine pluie d'été ;

Tu invites le jour à se lever

Tel un soleil matinal clair.

Tu me changes en quelqu'un de mieux,

Un amour fort où chaque jour que l'on peut

Je laisserai le monde en dessous

Pour que la seule chose qui domine soit un "nous".

© LittleShadow

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C’est trop dur. La lutte qu’elle essaie de mener semble déjà perdue d’avance. Elle s’encourage tant bien que mal : ne pas consommer, ne pas se piquer, ne pas pleurer, ne pas fumer… Chaque jour elle se dit : « Aujourd’hui je peux le faire ». Mais rien n’y fait. Le sombre gouffre de la vie l’enveloppe, tel un manteau trop pesant sur ses épaules. Pour elle, la vie a des allures de fardeau plutôt que de cadeau.

Pourtant elle sait qu’une autre facette de la vie existe. C’est ce qu’elle lit dans les yeux de son entourage, quelque chose d’attrayant qui n’est pas bloqué sur le bouton « Pause ». Mais pour elle, c’est comme si sa vision était cachée par un épais bandeau. Elle ne s’en sort plus, sa tombe se creuse davantage chaque jour. Elle a encore l’espoir de trouver une lumière de délivrance au bout de ce tunnel sans issu apparente, un brin d’amour, une caresse de chaleur, un zeste de vie. Cependant rien en vue, c’est le vide intersidéral.

Mais qu’a-t-elle à combler ? Pourquoi cherche-t-elle tellement l’affection des autres ? Pourquoi les liens qu’elle tisse sont-ils plus forts que les liens familiaux ? La famille… un mot sans signification, un concept abstrait. Un manque d’amour certain qui lui fait si mal ; pour essayer d’oublier son corps absorbe ces poisons avec délectation, l’autodestruction est devenue son but.

Son âme est noire, devant son cœur se dresse un écran de fumée où se mêlent les sentiments qu’elle n’est plus capable d’affronter, voire même de ressentir. Elle veut en finir mais se demande si elle mérite de trouver cette paix tant recherchée. La mort ne lui fait pas peur, c’est la compagne de ses rêves. Ce qu’elle craint c’est l’après…ou l’avant. Elle a peur de se rater, de vivre encore, qu’on l’aide, qu’on la comprenne… Elle préfère se murer dans le silence, et on fait tous semblant de croire que tout va bien, on se dit que ce n’est que passager.

Elle déciderait de partir, je lui en voudrais, je la haïrais. Quand elle est partie, je lui en ai voulu, je l’ai haï. Mais j’ai été comme les autres ; j’ai essayé de comprendre sans y parvenir complètement, resteront des questions éternellement sans réponse. Libre a été son choix, sa conscience l’a finalement guidé vers ce qui lui semblait être le meilleur. Je ne veux pas entendre parler d’égoïsme, car c’est sans doute nous qui l’aurons le plus été.

LittleShadow